L’histoire du syndicat
1921 – Création du Syndicat de la Diège
Henri Queuille, maire de Neuvic et sous-secrétaire d’État au ministère de l’Agriculture, saisit l’opportunité de la construction du barrage des Chaumettes (Roche-le-Peyroux) pour fédérer 14 communes afin de « constituer un de ces premiers réseaux de distribution électrique qui peuvent, en apportant la lumière dans nos campagnes, améliorer complètement les conditions de la vie rurale. » Les premières bases d’un syndicat intercommunal d’électrification sont posées, avec à sa tête Jean-Baptiste Badiou, premier adjoint d’Henri Queuille à la mairie de Neuvic.
1925 – Le Syndicat se structure
Avec le lancement des travaux du barrage des Chaumettes, l’adhésion de 13 nouvelles communes, le Syndicat de la Diège passe d’un statut provisoire à un véritable syndicat d’électrification. Regroupant 27 communes
Avec le lancement des travaux du barrages, il peut désormais lancer son grand projet d’électrification des campagnes.
1927-1938 – La mise en place du réseau de premier établissement
Les travaux de construction des lignes électriques débutent en 1927 et se poursuivent jusqu’en 1938. À cette date, les 68 communes qui composent désormais le Syndicat sont électrifiées mais seuls les bourgs et les principaux hameaux sont desservis, ce qui représente 74 % de la population.
1940 – Lancement des travaux d’extension aux écarts / Adhésion de nouvelles communes
Le Syndicat lance dès 1938 les études pour étendre son réseau aux villages non électrifiés, mais la guerre ralentit les travaux. Deux nouvelles communes adhèrent en 1940 : Peyrelevade (qui avait alors un contrat avec une coopérative agricole d’électrification) et Ussel pour sa partie urbaine (jusque-là sous concession municipale avec la Société des Forces Motrices de la Diège).
Durant la guerre, Syndicat acquiert du matériel électrique mobile, comme des postes de transformation, afin d’électrifier les opérations de battage du blé et d’aider les agriculteurs à faire face aux pénuries de carburant.
1946 – Nationalisation de l’électricité et création d’EDF
Le 08 avril 1946 est promulguée la loi de nationalisation de l’électricité qui crée un établissement public, Électricité de France. Celui-ci reprend une grande partie des concessions de production et de distribution qui avaient été accordées jusque-là à des groupes privés. EDF devient l’unique concessionnaire du réseau électrique du Syndicat de la Diège.
1959 – Renforcer les réseaux pour accompagner le boom de l’électricité
L’électrification de surface est terminée : sur le territoire du syndicat de la Diège, seules 2 % des maisons n’ont pas encore accès à l’électricité. Ce sont les plus isolées et les plus difficilement raccordables. La concession compte alors plus de 13 000 abonnés.
Après cette date, le Syndicat se concentre alors sur le renforcement des réseaux, afin de faire face à l’explosion de la demande en électricité et au développement des équipements électriques domestiques et réalise des travaux d’extension dans le cadre de constructions neuves.
1969 – Installation du siège social dans de nouveaux locaux
Depuis 1926, les bureaux du Syndicat étaient hébergés dans la maison de son secrétaire général, Edmond Marouteix. En 1969, il décide de faire construire un immeuble dans l’avenue Beauregard. Appuyé contre un poste de transformation, le nouvel édifice compte quatre niveaux, le dernier étant occupé par un appartement de fonction.
1979 – Inauguration de l’usine de poteaux-béton
Sur son terrain dans le quartier du Theil à Ussel, le Syndicat a installé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale un chantier à ciel ouvert pour fabriquer de poteaux-béton, ceux-ci étant destinés exclusivement à la construction de son réseau de distribution.
Une usine est inaugurée le 17 novembre 1979, en présence de Jacques Chirac. Exploitée par l’Entreprise Industrielle. Elle fabrique désormais 2 500 poteaux par an à destination du réseau du Syndicat de la Diège et du reste de la Corrèze, mais aussi du Puy-de-Dôme et du Cantal. L’activité cesse définitivement au début de l’année 2000, la production étant délocalisée vers d’autres sites par l’entreprise.
1987 – Création d’une structure d’entretien de l’éclairage public
Dès la fin des années 1970, le Syndicat avait intégré à ses statuts la compétence « Éclairage public » afin d’accompagner les communes qui ne possédaient pas encore d’éclairage ou qui souhaitaient l’étendre. En 1987, le Syndicat crée une structure d’entretien de l’éclairage public, à la demande des communes qui devaient faire face à la cession d’activités de la principale entreprise locale qui réalisait ces travaux.
2003 – Compétence Télécommunications
Le début des années 2000 marque un virage pour le Syndicat qui intègre, au fil des années, de nouvelles compétences et devient un outil indispensable à la gestion communale, garant de la solidarité intercommunale.
Face au désengagement de l’opérateur France Télécom sur les opérations de dissimulation du réseau téléphonique, le Syndicat prend la compétence « Construction d’infrastructures de télécommunications » et agit désormais comme un guichet unique auprès des communes, dans toutes les opérations de dissimulation des réseaux électriques et téléphoniques.
2008 – Mise en place d’un service de cartographie et bureau d’études
Dès la fin des années 1990, le Syndicat se dote des premiers outils numériques nécessaires à l’informatisation des réseaux d’éclairage public. Au fil des années, ces outils sont de plus en plus sollicités par les communes, notamment pour cartographier leurs réseaux d’eau potable et d’assainissement. Entre 2008 et 2013, ce service se structure tant sur le plan humain que matériel. Il devient un service support, sollicité par tous les autres agents pour assurer leurs missions auprès des communes. Cartographie de la voirie communale, des cimetières, des sentiers de randonnées…
2010-2011 – Apporter une assistance aux communes dans la réalisation de leurs projets
Face au désengagement de l’État et à la disparition des missions d’ingénierie que ce dernier apportait aux communes (via les DDE DDAF et DDT) et à la demande de nombreuses communes, le Syndicat crée des services afin d’accompagner les collectivités dans la réalisation de leurs projets. Ils accompagnent les communes dans leurs travaux de voirie, l’aménagement de l’espace public, les bâtiments et les réseaux d’eau et d’assainissement.
2013 – Compétence numérique
Cent ans après avoir participé à l’électrification des campagnes, conformément à ses statuts, le Syndicat de la Diège s’intéresse à l’aménagement numérique de son territoire, en lien direct avec le syndicat DORSAL et le Conseil départemental de la Corrèze. Entre 2013 et 2021, il participe à la construction d’un réseau d’initiative publique afin de doter les particuliers et les professionnels de la fibre optique et permettre ainsi d’accroître l’attractivité du territoire.
2017 – « Modification statutaire la plus importante depuis la création du syndicat »
La loi NOTRe, qui entre en application au 1er janvier 2017, modifie le paysage institutionnel local avec notamment le redécoupage des intercommunalités. Ces modifications de la carte administrative ne sont pas sans conséquences pour le Syndicat qui connait alors la modification statutaire « la plus importante depuis la création du Syndicat en 1921 ».
Outre la transformation en syndicat mixte fermé, comptant 65 communes et deux communautés de communes (Haute-Corrèze Communauté et Vézère-Monédières-Millesources), le Syndicat inscrit dans ses statuts de nouvelles compétences, comme la gestion de l’eau et de l’assainissement collectif.
Au 1er janvier 2018, il exerce réellement les compétences de l’eau et de l’assainissement collectif pour certaines communes qui les lui ont transférées.
2019 – Création du service Transition énergétique
La création de ce service est l’aboutissement de 10 ans d’engagement du Syndicat en faveur de la maîtrise d’énergie avec l’apports de conseils pertinents aux communes, notamment en matière d’éclairage public. Il apporte désormais son expertise aux collectivités et conseille les élus sur des problématiques générales « climat/énergie » afin de mettre en œuvre des stratégies territoriales et préparer le territoire aux défis liés au réchauffement climatique.